Quinze gestes/œuvres de Miséricorde
La Miséricorde … un voyage du cœur aux mains.
Un geste, une œuvre … un acte, une action.
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Une personne qui fait l’expérience de la Miséricorde, c’est-à-dire de l’Amour infini, inconditionnel de Dieu - au-delà des limites, échecs, péchés - pour elle et pour tous, va la rayonner, la partager. Et le témoignage habituel, réitéré de celui ou celle qui sert une personne démunie est : « Je croyais apporter. J’ai reçu bien davantage ».
Dans son message pour les Journées Mondiales de la Jeunesse, en août 2016, à Cracovie, le Pape François souligne : « La Miséricorde n’est pas synonyme de bonnisme ni de pur sentimentalisme. En elle, se vérifie l’authenticité de notre identité de disciples de Jésus et notre crédibilité en tant que chrétiens dans le monde d’aujourd’hui ».
« J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”… (…) Je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.» (Mt 25, 36-40).
Dans ce passage de l’évangile selon saint Matthieu, Jésus évoque des gestes concrets de Miséricordeet attire notre attention pour que nous puissions discerner si nous vivons, oui ou non, comme ses disciples. Vivre la dynamique de la Miséricorde est un appel pour chaque baptisé.
Il existe quinze œuvres/gestes de Miséricorde. Cette liste, bien sûr, est indicative et non exhaustive.
Sept œuvres de Miséricorde corporelles et sept œuvres de Miséricorde spirituelles sont énumérées dans Le Visage de la Miséricorde (11 avril 2015, n° 15).
La quinzième, nouvelle œuvre corporelle et spirituelle, a été ajoutée, le 1er septembre 2016, par le Pape François : « la sauvegarde de notre maison commune ».
7 œuvres de miséricorde corporelles :
Six sont citées par Jésus (Cf. Mt 25, 36-40). Au Moyen-Age, une septième a été ajoutée : enterrer les morts, inspirée par un passage de la Bible, dans le livre de Tobie : « Puis, quand le soleil fut couché, je partis creuser une tombe pour enterrer le mort » (Tb 2, 7).
• donner à manger à ceux qui ont faim,
• donner à boire à ceux qui ont soif,
• vêtir ceux qui sont nus,
• accueillir les étrangers,
• assister les malades,
• visiter les prisonniers,
• ensevelir les morts.
7 œuvres de miséricorde spirituelles
Elles nous ont été communiquées par une tradition qui trouve son origine dans les écrits des Pères de l’Église. Cette liste est vraisemblablement devenue définitive au cours du XIIe siècle.
• conseiller ceux qui sont dans le doute,
• enseigner les ignorants,
• avertir les pécheurs,
• consoler les affligés,
• pardonner les offenses,
• supporter patiemment les personnes ennuyeuses,
• prier Dieu pour les vivants et pour les morts.
15eme œuvre corporelle et spirituelle de Miséricorde
la sauvegarde de la maison commune
Cette œuvre de miséricorde moderne pour notre époque moderne est une invitation à faire miséricorde à notre maison commune: la terre, à sauvegarder la création.
« Reconnaître humblement le mal que nous faisons à la Terre par la pollution, la destruction scandaleuse des écosystèmes et la perte de la biodiversité » et « réaliser que quand nous blessons la Terre, nous faisons mal au pauvre » et « à ceux qui ne sont pas encore nés »
(Cal Peter Turkson, 1er septembre 2016).
Au XXIe siècle, d’autres gestes de miséricorde pourraient être mentionnés, comme par exemple : « ne pas laisser les personnes âgées, isolées » ou « avoir le souci de l’éducation de ses enfants ».
Marie-Cécile Dugué